INT. JOUR
(Dans la grange, Daryl est en train d'interroger Randall à grands coups de poing.)
RANDALL : Je vous ai tout dit.
DARYL : Me prend pas pour un con !
RANDALL : Ces mecs, je les connais à peine. Je les ai rencontrés par hasard.
DARYL : Vous êtes combien dans ton groupe ?
(Daryl sort son poignard.)
RANDALL : Non, non, non, non ! Faites pas ça ! Pitié !
(Daryl le plante entre ses jambes.)
DARYL : Vous êtes combien ?
RANDALL : On est trente ! Trente ! Trente gars !
DARYL : Où est ton camp ?
(Daryl arrache le bandage de sa jambe. Randall hurle.)
RANDALL : J'en sais rien ! Je vous jure, j'en sais rien ! On reste jamais plus d'une nuit au même endroit !
(Daryl pose la lame de son poignard sur la blessure de Randall.)
DARYL : T'étais là en éclaireur ? Vous voulez vous installer dans le coin ?
RANDALL : Je sais pas ! Je sais pas, ils m'ont laissé pour mort !
DARYL : Tu veux que j'enlève tes croûtes pour toi ?
RANDALL : Mais merde, arrêtez ça ! Je fais de mon mieux pour coopérer !
DARYL : Tu vois, en général, on commence tout doucement. Mais il faut toujours tirer un grand coup pour les arracher à la fin.
RANDALL : Ok ! Ok... Je peux aussi vous dire qu'ils, qu'ils ont des armes. De la grosse artillerie. Des automatiques. Mais pas moi. Moi, je faisais rien de tout ça.
DARYL : Tes gars voulaient la ferme pour eux. Ils ont ouvert le feu sur mon groupe. Et toi, tu faisais quoi ? Tu prenais l'air ? Tu me feras pas gober que t'es innocent !
RANDALL : Je le suis ! Ces types m'ont pris sous leur aile. C'est pas que des hommes, il y a - il y a tout un groupe avec eux. Des femmes et des enfants aussi, comme ici. Je me suis dit que j'aurais plus de chance de m'en sortir en les rejoignant. Les gars, ils... Ils partent souvent en vadrouille. A la recherche de trucs à récupérer. Un soir, on est, on est tombé sur un petit campement. Il y avait juste un homme et ses filles. Des ados, elles étaient deux. Très jeunes, très mignonnes. Les gars ont forcé le père à les regarder. Et quand c'était fini, ils l'ont même pas tué. Ils l'ont juste forcé à regarder, à regarder ses filles. Ils l'ont laissé là, comme ça. (Daryl, qui s'était relevé, le regarde d'un air mauvais.) Non, non ! Non mais moi, j'ai pas touché ces filles. J'ai rien fais avec elle. Non, non, je vous jure ! Je les ai pas touchées ! (Daryl lui donne un coup de pied.) Pitié ! J'ai pas tué de filles ! Je suis pas comme ça ! Je suis pas comme ça... Pitié ! Pitié, vous devez me croire !
(Daryl le bat de nouveau.)
THE WALKING DEAD
EXT. JOUR
(Le groupe se rassemble dans leur campement.)
LORI : Qu'est-ce que vous allez faire, alors ? Ca nous rassurerait de connaître le plan.
ANDREA : Pourquoi ? Il y a un plan ?
GLENN : Vous allez le garder enfermé ?
RICK : Je crois qu'on va pas tarder à le savoir.
(Daryl revient.)
DARYL : C'est pas des rigolos. Trente hommes, armés jusqu'aux dents et ils sont pas là pour se faire des amis. Si jamais ils se pointent ici, on est tous morts, les mecs. Et vous les filles, vous allez passer un sale quart d'heure.
CAROL : Qu'est-ce que tu lui as fais ?
DARYL : On a un petit peu bavardé.
RICK : Que personne ne s'approche de ce type.
LORI : Rick, qu'est-ce que tu vas faire de lui ?
RICK : On n'a pas vraiment le choix, c'est une menace. Et les menaces, on les élimine.
DALE : Quoi ? Tu vas tuer ce gamin ?
RICK : L'affaire est close. Je règle ça aujourd'hui.
(Rick s'éloigne, Dale le suit.)
DALE : Enfin, tu peux pas faire ça ! Et tu ne veux pas le faire ! Je sais que tu ne peux pas.
RICK : J'y ai réfléchi toute la nuit. Avec ce que Daryl vient de nous dire, je ne vois pas d'autre solution.
DALE : Mais de quel droit tu t'autorises à décider de prendre la vie de quelqu'un ?
RICK : Les autres avaient l'air d'être plutôt d'accord.
DALE : Ils ont pas dit un mot, évidemment ! Tu ne les as pas laissés parler ! Ecoute, Rick, il faut au moins établir un processus.
RICK : Qu'est-ce que tu veux de plus, Dale ? Qu'on convoque des témoins ? Qu'on le passe devant un juge ?
DALE : Alors, comme ça, on le condamne à mort automatiquement, juste parce qu'il a de mauvaises fréquentations ?! Regarde-le, Rick, c'est qu'un gosse ! Donne-moi du temps pour en parler avec tout le monde et essayer de trouver une autre solution !
RICK : Non, non, non, aucune question de laisser trainer ça, ils sont tous effrayés !
DALE : Mais c'est justement pour ça qu'ils doivent prendre le temps d'en discuter !
RICK : Non, tout ce qui m'importe, c'est qu'ils soient sains et saufs. Je le leur dois.
DALE : Rick, tu ferais mieux de penser à ton fils ! Pense au message que tu lui envoies. Tire d'abord, réfléchis ensuite ? Je te demande juste une journée, le temps de parler à tout le monde. Tu peux bien m'accorder ça ? Pense à Carl.
RICK : J'arrête pas. On se retrouve au coucher du soleil et ce qui doit arriver, arrivera.
(Il prend congés de Dale.)
INT. JOUR
(Dale monte dans le camping-car et y trouve Andrea.)
DALE : Je voudrais te demander un service.
ANDREA : T'as changé les armes de place ?
DALE : Ah oui. (Il pose le sac d'armes sur la table.) J'aimera que tu surveilles Randall. Que tu le protèges pour moi.
ANDREA : Pourquoi ?
DALE : Rick m'a donné une journée pour parler aux autres et essayer de les ramener à la raison mais, mais si Shane l'apprend...
ANDREA : T'as peur qu'il le descende lui-même, c'est ça ?
DALE : Tu te doutes que c'est son idée, d'en finir avec ce gosse. Et toi, tu penses aussi que c'est le mieux ?
ANDREA : C'est une menace. Dis moi qu'on a un autre stock de munitions.
DALE : Je te rappelle que tu es avocate.
ANDREA : J'étais.
DALE : Tu te bats avec des mots, tu crois au pouvoir des idées. Utiliser un flingue, c'est s'abaisser au niveau de Shane.
ANDREA : Tu veux vraiment faire un débat pour savoir si on sauve un gars qui va rameuter tous ses copains ?
DALE : Comme dans toute société civilisée.
ANDREA : On n'est plus civilisé, alors, on fait comment ?
DALE : C'est le monde d'hier qui a disparu. Mais garder ou pas notre humanité, c'est un choix qu'on peut encore faire.
(Dale pousse l'arme dans la direction d'Andrea, qui finit par la prendre.)
ANDREA : Je vais le surveiller, ton prisonnier. Mais pas parce que je pense que t'as raison.
INT. JOUR
(Randall tire désespérément sur ses chaînes.)
RANDALL : Y'a quelqu'un ? Hé ! Je peux avoir de l'eau ?
EXT. JOUR
(Comme prévu, Andrea fait le guet devant la porte.)
RANDALL : S'il vous plait ! Je meurs de soif !
(Il parvient à tirer un peu sur ses chaînes et à s'approcher du mur, où il aperçoit Andrea entre deux planches.)
INT. JOUR
RANDALL : Ils vont me tuer, pas vrai ?
CARL : C'est un gamin, alors ?
(Randall monte sur une chaise et aperçoit Shane et Carl.)
SHANE : C'est pas un gamin. C'est juste une façon de parler.
CARL : Je peux le voir ?
SHANE : Non.
EXT. JOUR
SHANE : Ecoute, bonhomme, c'est des trucs d'adulte, tout ça. Ok ? Laisse-nous nous en charger. (Shane rejoint Andrea à la cabane après avoir laissé Carl.) C'est Dale, hein ? Il t'a demandé de monter la garde ? J'ai une question. Admettons que je veuille aller à l'intérieur, là tout de suite, pour m'occuper de lui. Tu m'en empêcherais ? Hm ?
ANDREA : J'ai eu un bon professeur.
SHANE : Ouais. Alors, ça y est ? Dale a réussi à t'appitoyer ?
ANDREA : Je lui ai dis que j'étais d'accord avec toi.
SHANE : Tu montes la garde pour lui faire plaisir ? T'es gentille. Tu vois bien ce qui se passe, non ? Ils oseront jamais aller jusqu'au bout. Je les connais, ils vont, ils vont se dégonfler et nous laisser avec ce putain de problème sur les bras. Dis-moi un truc. A chaque fois qu'il nous arrive une merde, c'est la faute de qui, pour toi ?
ANDREA : J'en connais qui diraient que c'est de ta faute.
SHANE : Non, moi, personne m'écoute. C'est plutôt de la faute de ceux qui fixent les règles. De ceux qui croient avoir tout le temps raison. Et qui se trompent sans arrêt.
ANDREA : Et tu veux faire quoi ? Rick est le leader du groupe et la ferme appartient à Hershel.
SHANE : Faudrait faire en sorte que ça change.
ANDREA : Ben tiens ! On les enferme quelque part et on confisque leurs flingues ? (Shane la regarde.) J'en sais rien, ça risque de partir en vrille.
SHANE : Je ferais ce qu'il faut pour que ça ne parte pas en vrille, ok ? Il n'y aura aucun blessé, je ne veux pas leur faire de mal. Premièrement, Rick est mon ami. Hershel, c'est bon, il me dérange pas plus que ça.
ANDREA : Et Dale ?
SHANE : Il a la langue bien pendue, mais il est inoffensif. Ecoute, je voudrais juste me rappeler ce que cela fait de dormir sur ses deux oreilles. C'est ce qu'on veut tous, non ?
INT. JOUR
(Randall a tout entendu. Il s'éloigne du mur et aperçoit alors Carl qui le regarde au-dessus.)
RANDALL : Salut ! C'est un joli chapeau que t'as là. Je m'appelle Randall, et toi ? (Carl ne dit rien et observe.) Le shériff là, c'est ton père ? Tu sais quoi ? Je l'aime bien. Ouais, c'est quelqu'un de bien, ça se voit. Ta maman est ici, aussi ? T'as de la chance d'avoir encore tes parents. Moi, je les ai perdus. Hé ! Je sais pas ce que les autres t'ont dit sur moi mais, j'ai rien fais de mal. Je te jure. Ton père allait me laisser partir, jusqu'à ce que son ami se bagarre avec lui. Il l'a bien amoché, hein ? J'étais un peu inquiet pour lui. Et tu sais, on a plein de provisions dans mon campement. Si tu me donnes un coup de main, je vous emmènerai tous les trois, là-bas, voir mes amis. On prendra bien soin de vous. On vous protégera. Il faut juste que tu m'aides à sortir d'ici. Ok ? Alors, si tu peux crocheter les menottes ou trouver la clé, d'accord ? S'il te plait, allez ! S'il te plait !
(Carl est descendu et s'est approché de Randall tandis qu'il parlait. Soudain, Shane entre dans la cabane.)
SHANE : (à Carl.) Qu'est-ce que tu fous là, toi ? (A Randall.) Tu lui as dis quoi ?
RANDALL : Rien.
SHANE : Répond ! Tu lui as dis quoi, hein ?
ANDREA : Shane !
SHANE : (en pointant son flingue sur Randall.) Je te préviens, je vais t'abattre comme un chien -
ANDREA : Shane, pas maintenant !
SHANE : Ouvre ta grande gueule ! Ouvre ta grande gueule !
ANDREA : Shane ! Shane !
SHANE : T'aimes ça, causer ? Ben vas-y ! Ouvre ta grande gueule !
ANDREA : Arrête !
(Shane se recule et attrape Carl par le bras.)
SHANE : Dégage d'ici, toi ! Allez, viens là !
EXT. JOUR
(Shane entraine Carl à l'extérieur. Andrea suit, après s'être assuré que Randall ne pouvait pas les suivre.)
SHANE : A quoi tu joues ?
CARL : S'il te plait, le dis pas à mes parents !
SHANE : Carl, il aurait pu t'arriver n'importe quoi, là-dedans !
CARL : Ca me fait pas peur, je sais me défendre !
SHANE : Ecoute-moi bien. Que je ne te revoie plus t'approcher de lui, c'est compris ? Bordel !
CARL : Tu le dis pas à mes parents. D'accord ?
SHANE : Carl, il y a plus grave qu'une punition, là. C'est le genre de types qui est prêt à te dire n'importe quoi, juste pour t'embobiner, que tu ais de la pitié pour lui et que tu baisses ta garde. Et si tu baisses ta garde, tu mets la vie des autres en danger. Alors, fais-moi plaisir, retourne voir ta mère. Allez. (Carl se retourne.) Carl ! Arrête de risquer ta vie bêtement.
(Carl s'en va. Shane reprend son souffle.)
EXT. JOUR
(Dale vient voir Daryl.)
DARYL : T'as pas encore compris que si je suis ici, c'est parce que je veux pas vous voir ?
DALE : Il en faudra plus pour se débarrasser de moi.
DARYL : C'est Carol qui t'envoie ?
DALE : Carol n'est pas la seule à s'intéresser à toi et à ton nouveau rôle dans le groupe.
DARYL : Essaie pas de me bourrer le mou. Le groupe n'existe plus. Je préfère me démerder tout seul.
DALE : Tu parles comme si t'en avais rien à faire.
DARYL : Ouais, parce que c'est le cas.
DALE : Alors, tu te moques de savoir si Randall va vivre ou mourir ?
DARYL : Exactement.
DALE : Alors, dans ce cas, pourquoi ne pas m'aider à sauver la vie de ce gamin ? Si c'est pareil pour toi dans les deux cas ?
DARYL : Dis donc, t'es vraiment désespéré, c'en est pathétique.
DALE : Ton opinion peut faire la différence.
DARYL : Non, tout le monde s'en branle de ce que je dis.
DALE : Pas Carol et moi non plus. C'est pour ça que je suis là. Et visiblement, Rick t'écoute, lui aussi.
DARYL : Il se tourne toujours vers Shane. Alors, laisse tomber.
DALE : T'en avais quelque chose à faire de ce qui est arrivé à Sophia. De ce que ça représentait pour le groupe. Pourquoi tu l'as torturé ? Ca te ressemble pas. Tu es quelqu'un de bien ! Pareil pour Rick. Shane, il est différent.
DARYL : Ah ouais ? Pourquoi ça ? Parce qu'il a tué Otis ?
DALE : C'est lui qui t'a dis ça ?
DARYL : Il a beau raconter qu'Otis a couvert ses arrières, qu'il lui a sauvé la vie, mais moi, ce que je vois, c'est qu'il est revenu avec le flingue du macchabée en main. Rick n'est pas né de la dernière pluie. S'il n'a pas compris, c'est qu'il ne veut pas comprendre. Alors, je maintiens ce que j'ai dis. Notre groupe n'existe plus.
(Daryl s'éloigne, laissant Dale seul et soupirant.)
EXT. JOUR
(Carl joue avec une douille au sol. Lori arrive.)
LORI : Trésor ? Où est Papa ?
CARL : En haut.
LORI : D'accord.
(Elle tape sur le chapeau de Carl en passant.)
INT. JOUR
(Rick cherche le bon endroit pour installer une corde, dans la grange. Lori arrive.)
LORI : Je voulais te dire, les nuits sont de plus en plus fraîches et on commence à le sentir dans nos tentes. Je me disais -
RICK : Ouais, on pourrait peut-être aménager la grange. Des postes d'observation, à l'étage.
LORI : Euh...
RICK : Ou bien on demande à Hershel si on peut s'installer chez lui.
LORI : Oui.
RICK : Ok.
LORI : Tu es sûr que c'est la meilleure solution ? Le pendre ?
RICK : J'en ai aucune idée. J'ai jamais fait ça. Ecoute, je sais ce que tu penses de la peine de mort mais...
LORI : Non, non, je suis consciente que le monde a changé. Après tout ce qu'il s'est passé, si toi et Shane êtes d'accord là-dessus, je pense que...
RICK : Tu soutiens cette décision, alors ?
LORI : Si vous croyez que c'est le mieux à faire. Tu m'as jamais dis ce qu'il s'était passé entre toi et Shane, durant votre escapade.
RICK : T'inquiètes, il posera plus de problèmes.
(Rick finit d'installer la corde.)
EXT. JOUR
(Carol retrouve Carl.)
CAROL : Tu sais, on retrouvera Sophia au Paradis. Elle est dans un monde meilleur.
CARL : Ca, ça m'étonnerait. Le Paradis, c'est un mensonge et si t'y crois encore, t'es qu'une idiote !
(Carl s'en va. Carol voit Rick et Lori arriver ensemble et se précipite sur eux.)
CAROL : Vous devriez recadrer votre fils !
RICK : Carl ? Qu'est-ce qu'il a fait ?
CAROL : Il est méchant et il m'a manqué de respect.
RICK : Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
CAROL : Quelque chose de cruel à propos de Sophia.
LORI : C'est sûrement pas si grave, on va régler ça.
CAROL : Si, c'est grave !
RICK : T'inquiète pas, je vais aller lui parler.
(Rick va retrouver Carl.)
LORI : Tu vois, on va - on va s'en occuper. Il faut que tu te calmes, que tu nous laisses le temps de -
CAROL : Ne me dis pas de me calmer !
LORI : Attends, Carol, c'est pas si -
CAROL : Et arrête de me parler comme à une gamine ! Je le vois bien, vous êtes tous pareil. Vous m'évitez, ou vous me prenez pour une folle. J'ai peut-être perdu ma fille, mais je ne suis pas complètement barge !
(Carol s'en va, en colère.)
EXT. JOUR
(Rick rattrape Carl.)
RICK : Carl ! Viens ici. (Carl s'approche de son père.) T'as répondu à Carol ?
CARL : Non.
RICK : Elle t'a trouvé insolent. C'est pas bien de répondre aux grandes personnes.
CARL : Je lui ai dis que c'était débile de croire au Paradis. C'est vrai que c'est un mensonge.
RICK : Mets toi à la place de Carol, deux minutes. Elle vient de perdre sa fille unique. Et elle préfère penser qu'elle est toujours en vie, d'une certaine manière.
CARL : Mais elle est -
RICK : Non, Carl ! Parle moins. Réfléchis plus. C'est une règle qui te servira, dans la vie.
CARL : Maman te dit toujours de parler plus.
RICK : Là, il s'agit pas de moi. Tu vas aller demander pardon à Carol. Tu ne t'es pas bien comporté. Répare ton erreur.
CARL : C'est pour ça que tu vas tuer ce gars ? Pour réparer ton erreur ?
RICK : Ca n'a rien à voir.
CARL : Alors, tu vas faire comment ? Tu vas l'accrocher dans la grange pour le pendre ?
RICK : Tu devrais plutôt te préoccuper de ce que tu vas dire à Carol ! Parle moins, réfléchis plus. Pigé ?
CARL : Ouais.
EXT. JOUR
(Dale trouve Hershel en plein travaux.)
DALE : Qu'est-ce qui s'est passé ?
HERSHEL : Une douzaine de boeufs ont traversé la clôture. J'ai couru après les fugueurs toute la matinée. Mais vous n'êtes pas venu me parler bétail.
DALE : Le môme.
HERSHEL : Le prisonnier ?
DALE : Randall.
HERSHEL : Je ne veux pas être au courant. Il parait qu'ils discutent de son sort. Je laisse Rick trancher.
DALE : Mais ici, c'est chez vous, pourtant !
HERSHEL : Tout ce que je veux, c'est l'éloigner de mes filles. Peu importe comment.
DALE : Alors, c'est une exécution !
HERSHEL : Je ne veux pas être au courant.
DALE : Mais vous ne pouvez pas vous mettre en retrait comme ça ! Vous êtes un homme de conviction ! Vous...
HERSHEL : Eh bien, pour être honnête, je l'étais par le passé. Ou plus exactement, je croyais l'être. Mais j'ai compris que j'avais commis trop d'erreurs.
DALE : Est-ce qu'au moins, vous comptez parler avec Randall, avant de vous prononcer ?
HERSHEL : Non. Je laisse Rick trancher.
EXT. JOUR
(Carl s'approche du camp de Daryl. Il jette un oeil aux peaux d'écureuils qui pendent sur un fil, puis s'amuse un instant avec la moto, avant d'ouvrir un sac et d'y prendre l'arme qu'il contenait. Puis, il entend un grognement provenant des bois.)
EXT. JOUR
(Carl s'enfonce dans les bois. Il tombe sur un rôdeur enfoncé dans la vase du ruisseau. Il s'amuse à lui jeter des pierres, puis l'observe, fasciné par la créature.)
EXT. JOUR
(Shane range le coffre de sa voiture. Dale arrive.)
SHANE : Qu'est-ce que tu mijotes ?
DALE : Je voudrais te faire changer d'avis.
(Shane rit.)
SHANE : T'es sérieux, là ?
DALE : Je sais qu'on est rarement d'accord, toi et moi.
SHANE : Eh ben ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
DALE : Mais, voilà... Toi, tu ne partiras pas.
SHANE : Non.
DALE : Et moi non plus, je ne partirai pas.
SHANE : Ok.
DALE : Alors, discutons de ce problème d'homme à homme.
SHANE : Pourquoi pas ? On court un danger à cause de lui. Tu comptes le nier ?
DALE : Non. Mais nous, on est une douzaine. Contre un homme seul.
SHANE : Et les trentre autres de son groupe ?
DALE : Le tuer n'y changera rien.
SHANE : Non.
DALE : Mais ça nous changera, nous.
(Shane rit de nouveau.)
SHANE : T'as peur de rien. T'as des couilles, faut le reconnaitre. Bon... Tu sais quoi ? Le groupe va se réunir pour débattre de tout ça. Si tu réussis à les convaincre de lui laisser la vie sauve, alors je te promet de la fermer. D'accord ? (Dale acquiesce.) Maintenant, je te le dis d'homme à homme. T'as tort. Quand ce gars là tuera l'un de nos proches, c'est toi qui va la fermer et j'aurais pas besoin de la ramener. Parce que ce sera de ta faute. Tu te trompes, Dale. Sur toute la ligne.
(Shane s'éloigne. Dale le suit du regard.)
INT. JOUR
(Hershel s'occupe de Beth.)
HERSHEL : (chantonne en tapotant sur les doigts de Beth.) Elle picore du pain dur, picoti, picota, (en même temps que Beth), trois petits tours et puis s'en va.
(Glenn entre dans la chambre.)
GLENN : Comment elle va ?
HERSHEL : Eh bien, elle semble être de bonne humeur, aujourd'hui. Hein, ma petite poule ?
(Il embrasse Beth sur le front.)
GLENN : Tant mieux. N'hésitez pas à me dire, si je peux faire quelque chose.
(Glenn sort en même temps qu'Hershel de la chambre. Il s'apprête à partir mais se retourne quand Hershel l'interpelle.)
HERSHEL : D'où vient ta famille, Glenn ?
GLENN : Du Michigan. Enfin, à l'origine, de Corée.
HERSHEL : Les immigrés ont construit ce pays. Surtout, n'oublie jamais ça. Notre famille est de souche irlandaise.
GLENN : Maggie Greene. J'avais deviné.
(Hershel sort une montre de sa poche.)
HERSHEL : Mon grand-père a rapporté cette montre de la mère patrie. Il l'a donnée à mon père, qui à son tour me l'a léguée. Je l'ai mise en gage pour payer une nuit de beuverie dont je ne me souviens même plus.
(Il rit. Glenn sourit.)
GLENN : Vous l'avez quand même récupérée.
HERSHEL : C'est mon épouse qui l'a rachetée. Joséphine, la mère de Maggie. Des années plus tard, elle me l'a rendue quand j'ai arrêté de boire. Elle avait un grand coeur, Joséphine. Maggie lui ressemble. L'autre jour, dans le bar, même après, j'ai réfléchi à beaucoup de choses. Si tu deviens père un jour, tu comprendras. Jamais on ne trouve qu'aucun homme n'est assez bien pour sa fille. Jusqu'à ce qu'on en rencontre un. (Il tend la montre à Glenn.) Tiens, prends la, avant que je ne change d'avis sur toi.
(Glenn prend la montre. Il est visiblement touché par le geste d'Hershel.)
GLENN : Merci.
EXT. JOUR
(Le soleil se couche. Lori rejoint Rick sur le perron.)
LORI : L'heure approche. Je sais que c'est pas facile pour toi.
RICK : C'est facile pour personne. Mais, j'ai bien réfléchi. J'ai pris ma décision. Je suis prêt à régler ça.
LORI : C'est pas forcément à toi de le faire. Shane et Daryl -
RICK : Si, si, si, c'est à moi de m'en occuper. C'est moi qui ai ramené Randall ici, j'aurais peut-être pas dû. Protéger ce groupe, c'est mon rôle, c'est mon devoir et je compte bien me montrer à la hauteur.
LORI : Et pour Dale ?
RICK : Il va devoir livrer bataille. (Rick soupire.) Tu as dis que tu étais avec moi.
LORI : C'est le cas.
RICK : Mais, t'as pas dis que je prenais la bonne décision. (Lori détourne le regard.) C'est la bonne décision.
(Lori acquiesce silencieusement.)
EXT. JOUR
(Carl a traversé le ruisseau pour se rapprocher du rôdeur qui s'agite de plus en plus. Carl saisit son arme et la pointe vers le rôdeur. Mais ce dernier finit par réussir à dégager un pied de la vase et manque de sauter sur Carl. Carl, surpris, trébuche et tombe, tandis que le rôdeur s'agrippe à ses jambes. Carl parvient à se dégager et terrorisé, il prend ses jambes à son cou et retourne en courant à la ferme.)
EXT. JOUR
(Carl retourne à la ferme comme si de rien n'était.)
RICK : On va se réunir.
(Le groupe entre dans la maison.)
LORI : Viens, Carl. Tu vas rester avec Jimmy.
CARL : Mais, je voudrais écouter.
LORI : Hm-mm, pas cette fois ci.
(Lori et Carl entrent dans la maison à la suite de Rick.)
INT. JOUR
(Tout le groupe est rassemblé dans le salon. Carl reste. Lori le remarque.)
LORI : Hé !
(Carl soupire mais s'en va. Le débat peut commencer.)
GLENN : On procède comment ? On... On vote ?
ANDREA : Ca doit faire l'unanimité ?
LORI : Ou la majorité l'emporte.
RICK : On va d'abord écouter l'opinion de chacun et ensuite, on pourra discuter des options.
SHANE : Ouais, enfin, de mon point de vue, il n'y a pas à tergiverser.
DALE : Il faut le tuer, c'est ça ? Pourquoi est-ce qu'on prendrait la peine de voter, vous l'avez déjà condamné, ce pauvre gamin.
RICK : Je veux savoir si les membres du groupe veulent lui laisser la vie sauve.
DALE : Oh, je peux t'assurer qu'on n'est pas nombreux. Il ne doit y avoir que Glenn et moi.
(Glenn ose à peine regarder Dale. Ce dernier comprend.)
GLENN : Ecoute, Dale, la plupart du temps, je suis d'accord avec toi. C'est vrai, mais là -
DALE : Alors, ça y est ? Ils ont réussi à te faire peur ?
GLENN : On ne sait pas si on peut lui faire confiance. Et nous, on a déjà perdu tellement de proches que...
DALE : (à Maggie) Et toi ? T'es d'accord avec tout ça ?
MAGGIE : On pourrait le garder prisonnier ?
DARYL : Une bouche de plus à nourrir.
HERSHEL : L'hiver risque d'être rude.
LORI : On peut rationner les repas.
DALE : Il pourrait nous être utile. Laissez-lui faire ses preuves, pendant quelque temps !
GLENN : Lui confier un travail ?
RICK : Non, impossible de le laisser aller et venir.
MAGGIE : Quelqu'un devra le suivre constamment.
SHANE : Qui accepte de se porter volontaire pour ça ?
DALE : Moi.
RICK : Non, c'est trop risqué de se balader tout seul avec ce type.
LORI : Rick a raison. Je crois que je serais pas tranquille s'il était détaché.
ANDREA : On va pas lui coller un boulet à la cheville et le condamner aux travaux forcés, comme un bagnard !
SHANE : Réfléchissez. Admettons qu'on l'intègre à notre petit groupe. On le trouve serviable, peut-être même sympa. On se méfie pas et il en profite pour se barrer et rapplique ici avec ses trente potes.
DALE : Alors, la solution c'est de l'abattre pour l'empêcher de commettre un crime qu'il n'a peut-être même pas l'intention de commettre ? Le tuer, ça revient à dire qu'il n'y a plus aucun espoir, qu'il n'y a plus de loi et qu'alors, c'est la fin de la civilisation.
SHANE : Oh, c'est pas vrai...
HERSHEL : Et l'abandonner à des kilomètres de la ferme, comme vous l'aviez prévu ?
LORI : Le premier essai a failli vous coûter la vie. Il y a les rôdeurs, vous pourriez tomber en panne ou, vous perdre aussi.
DARYL : Ouais, ou tomber dans une embuscade.
GLENN : Il a raison, ça fait courir des risques inutiles à nos hommes.
PATRICIA : Et... Si vous passez à l'acte, vous pensez faire comment ? Est-ce qu'il va souffrir ?
SHANE : On pourrait le pendre. Ca lui briserait la nuque.
RICK : Je me suis posé la même question. Ce serait moins cruel de l'abattre d'une balle.
T-DOG : Et... Et le corps, on va l'enterrer où ?
DALE : Non mais, pas si vite, attendez ! Vu la manière dont vous parlez, j'ai l'impression que vous avez déjà décidé de son sort !
DARYL : On a assez discuté. On tourne en rond, là. Ca peut durer longtemps.
DALE : Une vie humaine est en jeu ! Et ça vaut bien la peine qu'on prenne un peu plus de cinq minutes pour en discuter ! Alors, on en est arrivé là ? On va tuer un homme jeune, simplement parce qu'on ne sait pas quoi en faire ! Mais bon sang, vous l'avez sauvé pourtant ! Et pourquoi, au final ? Le pauvre a été torturé et on s'apprête à l'exécuter ! Vous trouvez vraiment qu'on vaut mieux que ces gens qui nous font si peur ?
SHANE : On sait ce qu'il y a à faire, il n'y a pas de doute là-dessus.
RICK : Non, Dale a raison. On ne doit rien laisser au hasard, on ne peut pas prendre ce genre de décisions à la légère.
ANDREA : Alors, allez-y, quelles sont les autres solutions ?
LORI : Laisse-le terminer.
ANDREA : Parce que personne n'en a trouvé une seule satisfaisante. Moi, je vous dis que si on ne peut pas le-
DALE : Eh bien alors, essayons au moins d'en trouver une !
CAROL : Arrêtez...
RICK : C'est ce qu'on fait !
CAROL : Arrêtez, je vous en prie. Je suis fatiguée de vous entendre vous disputer. Je ne veux pas faire ça. N'exigez pas de nous qu'on décide de la mort de quelqu'un. Mettez-vous d'accord ou décidez de votre côté, mais s'il vous plait, ne me mélez pas à ça.
DALE : Ne pas se prononcer, ou tuer cet homme de ses propres mains, c'est exactement la même chose.
RICK : Bon, ça suffit ! Si vous voulez prendre la parole, avant que la décision finale ne soit prise, c'est le moment.
(Personne n'intervient, alors Dale retente sa chance.)
DALE : Un jour, tu as dis qu'on ne tuait pas les vivants !
RICK : Peut-être, mais c'était avant que des vivants essaient de nous tuer.
DALE : Mais, tu ne comprends pas que si on agit ainsi, notre monde ne sera plus jamais comme avant ?! Et même nous, on ne sera plus comme avant ! Tout va s'effondrer, Rick ! Et ce nouveau monde sera horrible ! Ce sera la jungle. Ce sera la loi du plus fort et c'est tout ! Dans ce monde là, je ne veux pas vivre. Et je suis certain que c'est aussi votre cas à tous ! J'en suis sûr ! Je vous en prie. Faisons ce qui est juste. (Dale fait face au silence.) Alors, personne ne va s'opposer à cet assassinat et lutter avec moi ?
(Personne ne prend la parole, et puis...)
ANDREA : Il a raison. Essayons de trouver une autre solution.
RICK : Quelqu'un d'autre ?
(Personne d'autre n'intervient. La partie est perdue, pour Dale.)
DALE : Et vous assisterez au spectacle, aussi ? Non, vous allez vous planquer dans vos tentes, pour oublier que c'est un être humain qu'on massacre. Oh... Je ne serais pas complice de cette horreur. (En passant devant Daryl.) Notre groupe n'existe plus.
(Dale sort.)
EXT. NUIT
(Daryl, Shane et Rick conduisent Randall à la grange.)
RANDALL : Attendez.... Non, attendez ! Non !
INT. NUIT
(Ils entrent dans la grange.)
RANDALL : Attendez ! Attendez ! Attendez !
RICK : Mettez-le là.
SHANE : Allez, ce sera bientôt fini.
(Shane bande les yeux de Randall.)
RANDALL : Quoi ? Quoi ? Qu'est-ce qui sera bientôt fini ?
SHANE : Relax.
RANDALL : Non ! Non ! Non ! Non !
(Randall se met à pleurer tandis que Rick prépare son arme.)
SHANE : Shhh !
RANDALL : Non !
RICK : Debout, ou agenouillé ?
RANDALL : Je vous en prie ! Pitié !
(Daryl le met à genoux. Rick jette un oeil à Shane, qui lui fait un signe de tête.)
RICK : Tu veux dire une dernière chose ?
RANDALL : Pitié ! Pitié, faites pas ça ! Faites pas ça !
(Rick lève son arme et la pointe vers la tête de Randall. Carl se glisse dans la grange.)
CARL : Vas-y, Papa. Allez, fais-le.
RANDALL : Non ! Non !
(Rick jette un oeil à Shane. Shane va voir Carl.)
SHANE : Non, mais tu te fous de moi ? T'as pas écouté ? Qu'est-ce que je t'ai dis ?
(Rick hésite, puis finalement, baisse son arme.)
RICK : Emmenez-le. Allez, emmenez-le.
(Daryl attrape Randall.)
DARYL : Debout !
(Shane sort en tapant sur la porte, furieux. Rick regarde son fils, puis range son arme.)
EXT. NUIT
(Rick revient au campement avec Carl. Tous attendent de savoir.)
RICK : J'ai décidé de le garder encore prisonnier, pour l'instant.
ANDREA : Je vais prévenir Dale.
LORI : Carl, va dans la tente. Tout de suite, s'il te plait.
(Carl s'en va. Rick s'approche de Lori.)
RICK : Il nous a suivi. Il voulait regarder. J'ai pas pu...
LORI : C'est pas grave. C'est pas grave.
(Lori prend Rick dans ses bras.)
EXT. NUIT
(Dale se promène. Il passe devant le charnier, puis finit par trouver une vache agonisante. Lorsqu'il se retourne, il se fait sauter dessus par le rôdeur avec lequel Carl s'amusait un peu plus tôt. Dale hurle.)
RICK : Va chercher Carl.
LORI : Trésor !
(Carl sort de la tente en courant.)
CARL : Qu'est-ce qu'il se passe ?
LORI : Viens. Viens ici.
RICK : T-Dog, attrape un fusil, vite !
LORI : Rentre dans la maison, verrouille la porte et reste à l'intérieur.
RICK : Allez ! Allez !
(Carl court vers la maison. Daryl sort de la cabane en courant. Sur le perron, c'est la panique.)
GLENN : Qu'est-ce que c'était ? T'as entendu ? C'était quoi ?
MAGGIE : J'en sais rien ! J'en sais rien ! Va voir !
(Dale lutte contre le rôdeur. Le groupe arrive dans sa direction.)
ANDREA : Dale !
(Daryl arrive le premier sur les lieux et tue le rôdeur, mais trop tard. Le rôdeur est parvenu à éventrer Dale.)
DARYL : A l'aide ! On est ici !
ANDREA : Où est Dale ?
DARYL : Vite, dépêchez-vous ! (A Dale.) Accroche-toi, mon vieux !
ANDREA : C'est qui ?
LORI : Rick !
(Ils arrivent à leur tour pour constater.)
RICK : Dale, concentre-toi sur ma voix, écoute bien ma voix, d'accord ? Ca va aller, courage ! Il faut que tu tiennes le coup ! Appelez Hershel !
ANDREA : Accroche-toi, Dale ! Accroche-toi !
RICK : Concentre-toi sur ma voix, d'accord ? Hershel ! Appelez Hershel !
ANDREA : Regarde-moi ! Regarde-moi ! Regarde-moi !
RICK : On va t'aider ! S'il te plait, tiens bon ! Tiens bon !
(Hershel arrive.)
HERSHEL : Qu'est-ce qui s'est passé ?
RICK : Qu'est-ce qu'on fait ?
GLENN : Ca va aller, Dale.
RICK : On peut le déplacer ?
HERSHEL : Il ne va pas survivre au voyage.
RICK : Vous devez l'opérer ici. Glenn, va chercher le matériel !
(Hershel pose une main sur l'épaule de Rick et lui fait signe de la tête que ce n'est pas la peine.)
RICK : Non ! Putain de merde !
(Tout le monde pleure. Dale agonise. Carl voit le rôdeur et se rend compte qu'il l'a déjà vu. Il part pleurer dans les bras de sa mère.)
ANDREA : Il souffre. Mais, faites quelque chose !
(Rick tend son arme.)
SHANE : Vas-y.
ANDREA : Oh non !
(Elle détourne le regard. Rick ne peut s'y résoudre et Daryl prend l'arme à sa place. Il s'agenouille auprès de Dale.)
DARYL : Désolé, mon frère.
(Daryl tire.)
Fin de l'épisode.